Zola, la cheminée du crime par Marie Thérèse Ferracci

Les morts mystérieuses [...Série d'été / Valeurs Actuelles]

Publié sur le site www.valeursactuelles.com le jeudi, 22 juillet 2010

par Marie Thérèse Ferracci

Zola, la cheminée du crime

Accident ou assassinat ? Cinquante ans après les faits, une confession devait confirmer l’hypothèse du meurtre avec préméditation de l’auteur de “Germinal”.


Le 29 septembre 1902, à 9 h 30 du matin, Émile Zola est trouvé mort à son domicile parisien du 21 bis, rue de Bruxelles. Les journalistes se rassemblent sur le trottoir. Mme Monnier, la concierge de l’immeuble, leur répète inlassablement ce qu’elle a constaté. C’est Jules Delahalle, le valet de chambre de monsieur, qui, étonné de n’entendre aucun bruit venant de la chambre, en force la porte. Émile Zola gît sans vie sur le tapis, contre la marche de bois du lit surélevé. Comme le dira sa femme plus tard, il s’est levé en pleine nuit pour ouvrir la fenêtre et n’a pu retourner s’allonger.

Sur le grand lit, Alexandrine Zola est au plus mal : elle respire péniblement. Appelé immédiatement, le docteur Lenormand l’a fait transporter à la maison de santé du docteur Defau, à Neuilly, où elle reprendra conscience. Il échouera, en revanche, tout comme le docteur Marc Berman, également présent, à redonner vie à Émile Zola, officiellement décédé à 10 heures du matin.

Elle et lui sont rentrés, la veille, d’un été passé comme chaque année dans leur propriété de Médan, au nord-ouest de Paris. En arrivant rue de Bruxelles, Mme Zola a fait ouvrir les fenêtres et a demandé qu’on allume un petit feu. Jules Delahalle, arrivé à Paris deux heures avant ses patrons, explique avoir déjà fait une petite flambée dans l’après-midi et remarqué alors que la cheminée tirait mal. «On verra ça demain, a dit madame en arrivant, faites venir les fumistes aussitôt que possible. » Elle interdit qu’un nouveau feu soit allumé avant la réfection de la cheminée.

Le valet de chambre s’étonne du mauvais tirage. Il se souvient avoir fait un feu au début de l’été, avant le départ pour la campagne, et la cheminée tirait alors convenablement. Mais il n’insiste pas et rabat le tablier pour laisser mourir le feu. En fait, sans qu’il s’en doute, les boulets de charbon continuent de se consumer lentement.

Le commissaire Cornette, du commissariat du quartier Saint-Georges, prévenu à 10 h 20, conclut dans un premier temps à un empoisonnement accidentel par médicament, après avoir trouvé sur la table de nuit une bouteille d’eau chloroformée à moitié vide. Certains journalistes écrivent même que Zola a été empoisonné par sa femme. D’autres qu’il s’est suicidé.

Ces premières thèses sont rapidement écartées, car une fois rétablie, Alexandrine Zola reviendra sur cette nuit fatale. « Je me suis réveillée en pleine nuit avec un violent mal de tête et prise de douleurs au ventre. J’ai fait quelques pas dans le couloir. Je suis tombée et j’ai pu regagner ma chambre. Comme je gémissais, mon mari m’a dit : “Je suis malade, moi aussi, et hors d’état de te soigner. Ce n’est rien, les chiens aussi sont malades… Nous avons dû manger quelque chose de mauvais.” J’ai proposé d’appeler les domestiques. Mon mari s’y est opposé : “Ce serait un dérangement et des ennuis inutiles. Demain, nous serons guéris.” » De fait, comme le constatera la concierge, les deux petits chiens, Pimpin, le loulou de Poméranie, et Fanfan, le griffon, attachés à monsieur et à madame, ont vomi. C’est sans doute cela qui les a sauvés de la mort, concluent les médecins. Les chimistes qui analysent le sang du défunt sont formels : monsieur et son épouse ont été intoxiqués et asphyxiés par du monoxyde de carbone. Charles Girard, commis par le préfet de police et désigné comme expert chimiste par le procureur de la République, confirme.

Mais alors, comment la cheminée de la chambre des Zola s’est-elle bouchée ? Pourquoi une cheminée qui fonctionnait parfaitement au début de l’été, comme l’affirme le valet de chambre, s’est-elle détériorée ? Mme Zola est une maîtresse de maison scrupuleuse. Preuves à l’appui, la cheminée a bien été ramonée au mois d’octobre précédent et devait l’être à nouveau le mois suivant.

La justice comme la presse s’en tiendront à la thèse de la mort accidentelle, même si des doutes sérieux sont formulés dès cette époque. Le commissaire Cornette se confiera dans les années vingt à un inspecteur retraité de la SNCF : « Oui, Zola est mort dans des conditions très suspectes. Je ne suis pas tellement persuadé qu’il s’agissait d’une mort accidentelle […] Si on avait cherché davantage, on aurait découvert qu’il ne s’agissait peut-être pas tellement d’un accident, mais à ce moment, la France sortait à peine de l’affaire Dreyfus. Elle avait d’autres sujets d’agitation, entre autres celle provoquée par l’affaire des congrégations. L’autorité supérieure ne tenait pas à avoir un autre sujet d’agitation. »

Entre autres hypothèses, les enquêteurs estiment que l’accumulation de la suie pourrait être due «à des trépidations… sous l’action de la circulation de la rue, du vent et de la pluie », sans se demander pourquoi elles n’ont pas produit les mêmes effets dans les immeubles voisins…

Alexandrine Zola veut à tout prix éviter le scandale. D'ailleurs, la plainte contre X est classée par le parquet quinze jours après le décès. Elle sait pourtant que son mari comptait de nombreux ennemis, et cela bien avant l’affaire Dreyfus. Sa candidature à l’Académie française a été rejetée dix-neuf fois, au motif qu’il cherchait trop à attendrir ses lecteurs en décrivant la misère. « L’homme de Germinal », comme le baptise son biographe Henri Mitterand, est accusé de soutenir des doctrines subversives. Il dit pourtant préférer une transformation lente de la société au lieu des violences des anarchistes partisans de l’« action directe ».

Mais c’est surtout sa défense du capitaine Dreyfus qui fait de lui un homme à abattre. Il reçoit du courrier couvert d’excréments, les pots de chambre s’appellent des Zola et la presse antidreyfusarde se déchaîne. « J’accuse », publié le 13 janvier 1898 dans l’Aurore, lui vaut d’être conspué comme jamais. C’est aux cris de « Zola à la potence ! Mort aux juifs ! Mort au cochon Zola ! », que les débats du procès qui lui est intenté par le général Billot, ministre de la Guerre, pour diffamation, ont lieu.

Les juges, à la solde des politiques, condamnent l’écrivain à un an de prison, sans circonstances atténuantes. Son avocat, Me Ferdinand Labori, et Albert Clemenceau, frère cadet de Georges et gérant de l’Aurore, lui conseillent l’exil. Il restera onze mois en Angleterre jusqu’à ce que la Cour de cassation annule l’arrêt qui le condamne. Pendant cette absence, son épouse et ses domestiques sont harcelés, menacés, à Paris comme à Médan. Le 23 juillet 1898, le concierge du 21 bis, rue de Bruxelles reçoit le message suivant : « Si dans huit jours vous n’avez pas quitté la maison de la crapule, du traître Zola, nous vous prévenons que nous ferons sauter la maison et vous avec… Car quiconque sert une canaille comme Zola ne vaut pas plus que lui. »

Mme Zola n’est pas épargnée. « Madame, si vous ne foutez pas le camp d’ici huit jours, on trouvera le moyen, malgré la domesticité qui vous entoure, de vous foutre dans le ventre ce qu’il faut pour vous faire crever. Puisque votre infect époux se dérobe, on s’attaquera aux siens, on n’épargnera rien. Mort aux juifs et à ceux qui les soutiennent », dit un deuxième courrier anonyme.

À son retour d’Angleterre, les menaces ne cessent pas, au point que son entourage craint plusieurs fois un attentat. En octobre 1899, sa cheminée fume abondamment et il doit s’enfuir en ouvrant toutes les fenêtres. « Desmoulin [graveur ami de Zola] prétend que des antidreyfusards sont montés sur le toit boucher la cheminée », écrit-il à sa femme, alors en voyage en Italie. Le 2 août 1901, une bombe artisanale découverte à la base de la porte cochère de son immeuble a été désamorcée à temps…

Une confession bien tardive

La haine est encore très vive au moment de l’enterrement d’Émile Zola. À tel point qu’Alexandrine, qui a toujours montré le même sang-froid que son époux, voudrait en faire une cérémonie privée. Elle insiste auprès des amis de son mari pour que leur hommage soit uniquement littéraire et ne changera d’avis que sous la pression d’Anatole France et d’Octave Mirbeau. Elle dissuade cependant Alfred Dreyfus, qui s’est discrètement rendu au domicile de son défenseur dès le 29 septembre, d’assister aux obsèques.

Un acte de malveillance n’étonnerait donc personne. Encore faut-il des preuves. Elles viendront, tard et partiellement. Le dossier d’instruction a en effet disparu, soit à la suite des inondations de 1910, soit à l’occasion d’un déménagement d’archives au moment de la guerre de 1914. Les recherches ne peuvent s’appuyer que sur les archives de la préfecture de police, consultées par Jean Bedel, ancien journaliste à Libération après la Seconde Guerre mondiale, auteur d’un Zola assassiné.

La lumière ne viendra finalement que cinquante ans plus tard, grâce à la confession du fumiste faite à un ami pharmacien. « À la fin du mois de septembre 1902, il y avait des travaux de réfection de la toiture d’une maison voisine de l’immeuble où habitait Zola. Quand nous avons su qu’il allait rentrer de Médan à Paris, selon son habitude, nous sommes montés sur le toit voisin. Nous avons profité du va-et-vient continuel des ouvriers pour repérer la cheminée qui correspondait à la chambre de l’écrivain, derrière, sur la cour, et nous l’avons bouchée. Et le lendemain de son retour, le matin tôt, nous sommes remontés sur le toit et nous avons débouché la cheminée. Personne ne nous a remarqués. »

Cette confession fut recueillie en 1928 par le pharmacien Pierre Haquin, peu de temps avant la mort du fumiste. C’est lui qui en fera part en 1953 à Jean Bedel. Mais il faudra attendre la mort de Pierre Haquin pour que Bedel puisse livrer le nom de l’assassin de Zola : il s’appelait Henri Buronfosse, originaire de Sarcelles, membre de la Ligue des patriotes, une organisation nationaliste fondée par Déroulède. Il connaissait notamment Marcel Habert, bras droit de Paul Déroulède, et Jules Guérin, membre éminent de la Ligue antisémite. Dans sa confession au pharmacien, il n’évoque pas de complices. A-t-il agi seul ou en bande ? Au nom de son organisation ou isolément, animé de sa seule haine antisémite ?

En l’absence d’aveux écrits du coupable, ce témoignage par personnes interposées reste fragile. Il lézarde tout de même sérieusement la version officielle de l’accident. Reste l’hypothèse d’une erreur humaine, avancée par le commissaire Marcel Le Clère, ancien chef de la brigade criminelle : la cheminée des Zola aurait bien été bouchée mais à la place d’une cheminée désaffectée. Une thèse aujourd’hui de moins en moins retenue.

Marie Thérèse Ferracci


À lire
 Zola assassiné, de Jean Bedel, Flammarion, 224 pages, 18 €.
Émile Zola, de “J’accuse” au Panthéon, d’Alain Pagès, éditions Lucien Souny, 416 pages, 21 €.

À voir
 Maison Zola, à Médan (Yvelines).

Source:

http://www.valeursactuelles.com/histoire/actualités/2-zola-cheminée-crime20100722.html

-0-0-0-0-0-0-

Qui a tué Zola?

L’Express, publié le 01/10/2002

http://www.lexpress.fr/culture/livre/qui-a-tue-zola_806945.html

Les grands romanciers du XIXe siècle avaient un faible pour les faits divers. Zola est allé jusqu'à en mourir, voilà cent ans exactement. Depuis, une question revient comme un serpent de mer: accident, mauvaise blague ou meurtre? Trois ouvrages publiés à l'occasion de cet anniversaire réexaminent l'énigme policière.

Le dimanche 28 septembre 1902, Zola et sa femme quittent leur propriété de Médan afin de reprendre leurs quartiers d'hiver parisiens, au 21 bis, rue de Bruxelles. Leur valet de chambre les a précédés de quelques heures; le temps étant plutôt frais et humide, il a allumé quelques boulets de charbon dans la cheminée de leur chambre. Comme une épaisse fumée s'est mise à refouler dans la pièce, il n'insiste pas. A leur arrivée, il informe ses maîtres de l'incident - incident d'autant plus surprenant que la cheminée tirait parfaitement avant le départ du couple à la campagne. La décision est prise de faire venir des artisans dès le lendemain, et tout le monde va se coucher.

Au cours de la nuit, les deux époux sont réveillés par des migraines et des maux de ventre. Zola les attribue à une indigestion, refuse de déranger les domestiques et prononce une phrase un peu trop optimiste: «Demain, nous serons guéris.» Ce seront ses dernières paroles, car le feu qu'on croyait éteint couve en fait sous la cendre. A 9 heures du matin, lorsque le valet de chambre, alarmé par le silence persistant du couple, enfonce la porte, un spectacle désolant l'attend: Emile Zola a succombé aux émanations d'oxyde de carbone; Alexandrine respire encore, mais doit être hospitalisée d'urgence.

Tous les témoins de l'époque et tous les historiens sont au moins d'accord sur une chose: l'enquête policière est bâclée. On pratique plusieurs reconstitutions avec des oiseaux et des cobayes, sans obtenir de résultats bien concluants. Dès le mois de décembre, le juge d'instruction Bourrouillou classe l'affaire en estimant que l'accumulation de suie dans le conduit est à l'origine de l'accident. Une solution qui arrange aussi bien le gouvernement, peu soucieux de raviver la guerre civile larvée entre dreyfusards et antidreyfusards, qu'Alexandrine Zola, fort attachée à sa respectabilité bourgeoise.

Malgré les doutes émis par les habituels mauvais esprits, la thèse de la malchance fera autorité pendant cinquante ans. C'est d'ailleurs le cinquantième anniversaire de la disparition de Zola - comme quoi les commémorations sont parfois utiles - qui va donner l'idée à un tout jeune journaliste de relancer l'enquête. Ce Rouletabille se nomme Jean Bedel et illustre à merveille l'adage «Aux innocents les mains pleines». En 1953, il publie dans les colonnes de Libération les révélations retentissantes d'un certain Pierre Hacquin. Selon cet ancien habitant de Sarcelles, retiré dans la campagne normande, un de ses amis lui aurait confié en 1928, quelques semaines avant de mourir, qu'il était le meurtrier de Zola. Ce mystérieux personnage, fumiste de son état, menait un chantier sur le toit de l'immeuble voisin, et il avait profité de l'occasion pour boucher la cheminée des Zola le jour de leur arrivée, puis pour la déboucher le lendemain.

Les témoignages indirects et les aveux de seconde main sont toujours à prendre avec des pincettes. Mais Pierre Hacquin n'a rien d'un plaisantin, et son récit va donner du grain à moudre à des générations de limiers. Jean Bedel, dans un ouvrage qu'il publie un demi-siècle après son scoop, raconte cette traque historique menée par des amateurs comme Armand Lanoux, des semi-professionnels comme Pierre Boileau (pour une fois sans Narcejac), voire par des gens de la «maison» tels que le commissaire Marcel Le Clère ou le docteur Jean-Louis Roy.

Mais la clef de l'énigme sera finalement fournie par Owen Morgan et Alain Pagès. Dans leur Guide Emile Zola, qui dissèque la vie et l'œuvre du père de Nana, on trouve un remarquable portrait du suspect numéro un. Henri Buronfosse, né en 1874 de père inconnu, devenu petit patron d'une entreprise de fumisterie en 1900, installé par la suite à Sarcelles, est très probablement l'assassin de Zola. Sans doute a-t-il fallu un étonnant concours de circonstances pour que son geste de malveillance («On va enfumer le cochon!») débouche sur un homicide. Son mobile, en revanche, est évident: nationaliste exalté, partisan de Déroulède, militant de ce qu'on appellerait aujourd'hui la droite populiste, il confia son secret à un ami qui partageait ses convictions. Enfin, détail troublant qui semble sorti tout droit d'un récit du Dr Watson ou d'un texte du Dr Freud, il ajouta le prénom Emile à son état civil quelques mois après la mort de Zola, avant d'en affubler le père qu'il n'avait jamais connu... «Souhaite-t-il laisser ainsi une trace de son acte? s'interrogent Morgan et Pagès. Est-ce de sa part un geste fou, insensé, celui d'un guerrier vainqueur exhibant symboliquement la dépouille de son ennemi? Ou une sorte de remords, l'esquisse d'un aveu?»

Henri Mitterand, juge suprême pour tout ce qui touche à Zola, est longtemps resté prudent sur ce point précis. Mais les arguments de Bedel, de Pagès et de Morgan ont presque fini par vaincre son scepticisme. Le troisième volume de sa biographie monumentale se clôt sur ce verdict: «L'aveu d'Henri Buronfosse, la révélation de Pierre Hacquin, appuient d'une force fantastique l'hypothèse criminelle, qui fait de Zola un membre de la cohorte des martyrs du Droit et de la Justice.» Cette mort par asphyxie s'inscrit en toute logique dans la série d'actes de violence qui émaillèrent l'affaire Dreyfus.

Mitterand rappelle que Zola reçut d'innombrables menaces de mort, qu'une bombe fut désamorcée devant chez lui en 1901, et qu'Alfred Dreyfus fut blessé par balle lors du transfert des cendres de l'écrivain au Panthéon. Et puis, quel intérêt Buronfosse aurait-il eu à s'accuser? Sa confession n'est-elle pas plutôt une marque de repentir? Songeons à Léon Bloy, qui déversa des monceaux d'ordures sur le «crétin des Pyrénées», qui lui décocha des flèches géniales, qui le voua aux pires supplices, mais qui n'hésita pas à reconnaître l'évidence: «J'estime qu'il serait injuste et déraisonnable de dénier à Zola les qualités d'un puissant écrivain.» Avec un peu de recul, même un fanatique ne pouvait s'enorgueillir d'avoir tué un adversaire de cette stature. 

- Zola t. III L'honneur (1893-1902) par Henri Mitterand (842 p., Fayard, 40 euros),
- Guide Émile Zola par Owen Morgan et Alain Pagès (550 p., Ellipses, 35 euros),
- Zola assassiné par Jean Bedel (222 p., Flammarion, 18 euros),
- Les trois villes: Paris, Lourdes, Rome par Émile Zola (704 p., Folio, 9,50 euros).

EXPOSITIONS: 
Du 18 octobre 2002 au 19 janvier 2003, la Grande Galerie de la Bibliothèque nationale de France expose plus de quatre cents manuscrits, photographies et tableaux, regroupés autour de trois thèmes: l'apprentissage du métier d'écrivain sous le Second Empire (1858-1871), la rédaction des Rougon-Macquart et des Trois Villes (1871-1897), puis l'engagement dans l'affaire Dreyfus (1898-1902). Le catalogue de l'exposition, publié sous la direction de Michèle Sacquin, rassemble des contributions d'Henri Mitterand, Maurice Agulhon, Colette Becker, Alain Pagès ou encore Michelle Perrot (256 p., BNF/Fayard, 53 euros).
Par ailleurs, une seconde exposition cherche à établir la relation entre réalité historique et fiction romanesque autour du tome XI des Rougon-Macquart, Au Bonheur des dames (Petite Galerie, du 18 octobre 2002 au 13 avril 2003).

Aucun commentaire: